Vieillissement des disques intervertébraux

Avec l'âge, les nucléus pulposus se déshydratent et perdent de l'élastine et des protéoglycanes tout en s'enrichissant en collagène. Il en résulte que les disques IV perdent leur turgescence, deviennent plus rigides et plus résistants à la déformation. Comme le disque se déshydrate et renforce son collagène, les deux parties du disque fusionnent et la distinction entre les deux se réduit progressivement. Avec l'âge, le nucléus devient sec et granuleux et peut disparaître en tant que structure distincte. Lorsque cela se produit, l'anneau fibreux assume une part croissante dans la charge verticale et dans les contraintes qui en résultent. Les lamelles de l'anneau fibreux s'épaississent avec l'âge et développent souvent des fissures et des cavités.

Dans le passé, une perte de l'épaisseur (hauteur) du disque était habituellement décrite comme un processus classique de vieillissement et expliquait la réduction de la taille du tronc. Bien que les bords des corps vertébraux adjacents peuvent se rapprocher, lorsque les faces, supérieure et inférieure, deviennent des concavités peu profondes (la principale raison de la légère réduction de la taille avec l'âge), il a été démontré que les disques intervertébraux augmentent de hauteur avec l'âge. Ils deviennent non seulement de plus en plus convexes mais, entre les âges de 20 et 70 ans, leurs diamètres antéro-postérieurs (AP) s'accroissent de 10 % chez les femmes et de 2 %, chez les hommes, alors que leurs épaisseurs (hauteurs) augmentent centralement d'environ 10 % dans les deux sexes. Par conséquent, la hauteur d'un disque (mesurée au centre de celui-ci) est normalement maintenue avec l'âge ; dans les cas marqués ou évidents de rétrécissement des disques, spécialement lorsqu'ils sont plus grands que ceux situés plus haut, il s'agit d'un processus pathologique et non d'un vieillissement normal (Bogduk, 1997).